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Sous les figues Jeudi 26 Janvier 20h30
Brodé tout en délicatesse, avec ce qu’il faut d’humour et à peine de cruauté, c’est un film qui émeut, passionne, amuse, littéralement touché par la grâce. C'est le conte d’un jour comme un autre, mais un jour de plus. Pas celui d’une lutte gagnée, ni d’une révolution, mais d’un battement dont les fruits sont déjà une grande promesse. Reste alors des rêves, et des regards…
Synopsis et détails
Au nord-ouest de la Tunisie, des jeunes femmes travaillent à la récolte des figues. Sous le regard des ouvrières plus âgées et des hommes, elles flirtent, se taquinent, se disputent. Au fil de la journée, le verger devient un théâtre d'émotions, où se jouent les rêves et les espoirs de chacun.
Bande Annonce
Critiques

Durant 1H32, ce premier long métrage de fiction de la cinéaste franco-tunisienne tourné en plein été dans le nord-ouest défavorisé de la Tunisie, relate les confidences, petits secrets, amours naissantes ou disputes entre ouvriers agricoles, en majorité des femmes, affairés à cueillir des figues.
Distribué en Europe, le film a été pré-sélectionné pour représenter la Tunisie aux Oscars en 2023 comme meilleur film étranger.
"Casser le cliché"
Sous une chaleur écrasante, le verger, situé près de la ville de Kesra,"représente un espace de liberté où les ouvriers, surtout les jeunes, parlent et discutent de tout, en toute liberté", a expliqué lors d'un entretien à l'AFP la réalisatrice Erige Sehiri, 40 ans.
Dans une sorte de huis clos, les acteurs, tous des amateurs, habitués au travail des champs ou sur les marchés de gros, y racontent en partie leur vie, aussi rude que l'arbre du figuier, avec des moments de fragilité.
"C'est un film inspiré de faits réels, que j'ai entendus de femmes ouvrières agricoles qui travaillent durement toute l'année et aussi de jeunes lycéennes qui viennent l'été", explique la réalisatrice. L'un des principaux personnages, Fidé, est interprété par Ameni Fdhili, une étudiante qui dans la vraie vie ramasse des cerises pendant ses vacances d'été.
Ce sont surtout les filles, aidées parfois d'un jeune garçon, qui cueillent les figues mûres pour les passer à des adultes représentant l'ancienne génération. Ceux-ci les placent ensuite soigneusement dans des caisses, sous le contrôle implacable d'un jeune patron irascible, symbole du patriarcat traditionnel.
Réalisé avec un budget modeste de 300 000 euros, Sous les figues est "un film sur l'individu et sur le collectif car l'un ne va pas sans l'autre, ils fonctionnent ensemble", explique Erige Sehiri.
Le film évoque également la solidarité entre les jeunes femmes qui partagent leur nourriture et des envies d'émancipation, comme lorsqu'elles partent se promener avec les garçons au bord d'une rivière ou qu'elles se font belles, après leur dur labeur, et prennent des selfies pour leurs comptes Facebook ou Instagram.
"Notre jeunesse est tellement moderne, comme toutes les autres dans le monde", souligne la réalisatrice qui tenait à "casser le cliché des femmes rurales représentées, en général à l'étranger, comme misérables et renfermées".
Deux générations
Réalistes, parfois un peu cyniques, Fidé et ses amies sont conscientes du manque d'opportunités et de la situation économique difficile de leur pays, mais elles se donnent le droit de rêver à une autre destinée.
La réalisatrice montre aussi des femmes d'âge mûr, fatiguées par le poids des années, qui consacrent leur pause à faire la sieste ou à discuter de leurs douleurs physiques et morales.
Deux générations se croisent pour créer "un effet-miroir parce que peut-être ces ouvrières reflètent-elles l'avenir de ces jeunes filles, et en même temps, pour montrer la nostalgie qu'elles ont" de leur jeunesse, selon Erige Sehiri.
"Agréablement surprise" de la "facilité de ces jeunes à s'exprimer d'une manière simple, sincère et spontanée", la cinéaste a donné la possibilité aux acteurs d'improviser les dialogues tout en respectant le scénario.
Erige Sehiri voulait faire un film "différent et spécial", sans imaginer cependant qu'il remporterait plusieurs prix ou représenterait son pays aux Oscars. Sous les figues a en effet obtenu le Tanit d'argent aux Journées cinématographiques de Carthage en octobre après avoir décroché le Bayard d'or du Festival du film francophone de Namur (Belgique) et le prix du jury Ecoprod pendant La Quinzaine des réalisateurs à Cannes. En Allemagne, il a tout récemment décroché le premier prix du festival du film francophone de Tübingen à Stuttgart.
"Je suis très contente ! Cela ne pourrait pas être mieux pour un premier film de fiction joué par des amateurs ! C'est même extraordinaire", se réjouit Erige Sehiri.
« Leila, dis-nous, pourquoi est-ce si dur l’amour ? » À l’ombre des figuiers d’un verger tunisien, des ouvrières agricoles se reposent autour du thé, et les plus jeunes interrogent l’une de leurs aînées. En guise de réponse, la concernée chante, puis s’interrompt un instant, émue aux larmes. Plus tard, à la fin de la journée, les jeunes filles en fleurs entonneront un autre chant. La plainte mélancolique de Leila sera alors remplacée par l’air joyeux que chantent Melek, Fidé, Sana et Mariem, maquillées, les cheveux au vent, à bord du camion qui les ramène du verger.
« Qu’en un lieu, en un jour un seul fait accompli tienne le théâtre rempli. » Boileau synthétisait par cette formule le principe d’unité qui caractérisait le théâtre classique. Se déroulant à huis clos dans un verger, le temps d’une journée durant laquelle ouvrières et ouvriers récoltent des figues pour un patron de mauvaise foi, Sous les figues semble à première vue respecter cette règle. Toutefois, l’apparent classicisme de la narration s’évanouit vite à l’ombre des figuiers, où l’on découvre les relations complexes qui lient les jeunes ouvriers agricoles entre eux. Au travers de leurs interactions, les comédiens non professionnels (par ailleurs brillamment choisis et dirigés) font apparaître les désirs et contradictions de leurs personnages.
Pour son premier long métrage de fiction, Erige Sehiri réalise un film de paroles et de gestes. C’est dans leur entrelacement que s’expriment les sentiments des personnages lorsque Sana invite Firas à venir s’asseoir à côté d’elle pour lui donner à manger ou quand Abdu aide Melek à descendre d’un figuier. Pour filmer les échanges, Erige Sehiri systématise les gros plans sur les visages et adopte une faible profondeur de champ qui ne laisse voir en fond que le feuillage verdoyant des figuiers. En isolant ainsi ses personnages, elle parvient à en esquisser des portraits à la fois fins et complexes.
Si la récolte semble parfois au second plan, elle ne constitue pas pour autant une simple toile de fond à l’expression des sentiments. L’attention que porte Erige Sehiri aux gestes des travailleurs confère une dimension documentaire à certaines séquences, et intègre un implicite état des lieux de la société tunisienne que tissent également les dialogues. L’œil documentariste de la cinéaste transparaît dans la manière dont elle filme les gestes des ouvriers agricoles : ramasser un panier, grimper à un arbre, cueillir une figue, tirer une branche délicatement, sans la casser…
Erige Sehiri fait du verger l’écrin précieux des conversations et sous-conversations des jeunes gens qu’elle filme. Le feuillage dense et omniprésent des figuiers devient le garant de leurs secrets et de leurs confidences. Sous les figues reprend ainsi à son compte une caractéristique du mouvement romantique : pour s’exprimer, le sentiment ne trouve pas de meilleur théâtre que la nature. Il se déploie ici avec justesse et subtilité à l’abri des figuiers.

À mi-chemin entre la chronique naturaliste et le documentaire, Sous les figues observe, le temps d’une journée estivale, les jeux de séduction et de domination à l’œuvre au sein d’un groupe d’ouvriers agricoles du nord-est de la Tunisie. Un film juste et sensuel, résolument placé du côté des jeunes et des femmes.
UNE JOURNÉE ORDINAIRE
C’est l’aube naissante. Deux camionnettes chargent les travailleurs journaliers. Alors que les femmes plus âgées peinent à se hisser sur le plateau arrière où s’entassent debout les unes et les autres, Fidé attend confortablement installée à l’avant du véhicule. Ce régime de faveur ne manque pas d’alimenter la conversation qui tient éveillée le reste de la troupe. Le chef est un jeune homme qui porte l’arrogance en bandoulière et la casquette à l’envers. L’équipe est constituée d’habitués et de nouveaux. Parmi les habitués, on distingue rapidement deux clans, celui des jeunes, affectés à la récolte et celui des plus âgées (majoritairement des femmes) chargées du tri et du conditionnement. Erige Sehiri s’intéresse à la routine du travail en filmant la répétition des gestes et des situations, la peur de casser une branche, la surveillance permanente, l’angoisse d’être renvoyé avec perte et fracas (en l’absence de tout contrat de travail). Deux faits nouveaux viennent pimenter le quotidien de la récolte. D’une part, le retour d’Abdou parti vivre depuis quelques années sur la côte, à Monastir. D’autre part, le vol organisé de cagettes de figues. Le chef redouble d’attention et met la pression sur Leila, femme d’expérience qui accepte, pour quelques dinars supplémentaires d’épier et dénoncer les tricheurs.
BELLE SENSUALITÉ
À chaque arbre son binôme, les garçons grimpent et les filles lèvent les bras. De figuier en figuier, les couples trouvent de nouvelles combinaisons. Le film cueille à son tour les conversations, la caméra déambule dans le verger et capte les fragments d’un radieux badinage. Cette désinvolture en dit long sur le rapport au travail de cette génération. Elle le perçoit comme utilitaire et vit l’exploitation ouvrière avec détachement, cherche moins à se rebeller qu’à saboter consciencieusement chaque minute utile, joue à cache-cache avec l’autorité. Erige Sehiri filme Sana, Fidé, Abdou et les autres avec une très belle sensualité. Le film témoigne parfaitement des corps en souffrance des aînés, leurs visages fatigués et leurs attitudes résignées que la jeune génération tunisienne regarde comme des contre-modèles absolus.
La parole circule parmi les jeunes où certains couples sont déjà formés. Ce sont les filles qui se dévoilent le plus. Elles expriment craintes et espoirs mais surtout une forte volonté de s’émanciper des traditions patriarcales. Les positions des garçons sont plus confuses, on les sent déstabilisés face à l’évolution des mœurs, hébétés devant la liberté d’expression que les filles affirment sur les réseaux sociaux, en contraste avec leur apparente sagesse.
LA MINUTE, LE JOUR, L’ÉPOQUE
La journée s’écoule, à la fois identique à la précédente et ponctuée d’événements singuliers dont on pressent les échos sur la vie des protagonistes. C’est la grande réussite du film que de donner à ressentir des temporalités parallèles : l’intensité de la minute, la couleur du jour et les rugueuses espérances de l’époque. Abdou n’est pas seulement venu travailler, il vient revendiquer une terre dont l’héritage est source de conflits. Ghaith est confondu par Laïla, c’est lui qui dérobe des cagettes. Sana subit les assauts du chef dont la position, pense t-il, lui autorise toute latitude. On solde les différends et les comptes au moment de la paye qui voit exploser toutes les tensions de la journée, séquence immédiatement tempérée par une fin en forme de communion chantée alors que, au soleil couchant, les camionnettes ramènent tout le monde au village.
La réalisatrice franco-tunisienne se place résolument du côté de la jeunesse et des filles mais ne juge personne. Pour preuve, elle accorde à Leïla, la moucharde, la plus belle scène du film. Un chant de douleur qui déchire la pause déjeuner après que la femme eut confessé n’avoir jamais été heureuse, mariée de force et en attente de la mort pour enfin rejoindre son amour de toujours. On pense alors très fort à la mère de Y aura t-il de la neige à Noël ?, le très beau film de Sandrine Veysset avec lequel Sous les figues partage un regard de cruelle justesse.

Pour sa première fiction, Erige Sehiri, réalisatrice venue du documentaire, conduit un récit d’une simplicité pure en s’appropriant les codes du théâtre classique et ses trois unités : de lieu (le verger), de temps (une journée de travail) et d’action (la cueillette des fruits). Sobre, efficace, cet espace de travail et de jeu laisse toute latitude à son écriture et à ses comédiennes pour y tresser moult historiettes, relations, situations, qui décrivent avec chaleur un microcosme social, une petite communauté qui a évidemment valeur d’instantané de la société tunisienne et, au-delà, des rapports de classe et de genre.Le film commence au petit matin, quand un jeune patron vient récupérer les ouvrières et ouvriers du jour qui s’entassent à l’arrière de son pick-up. Il y a beaucoup de jeunes filles, parfois à peine sorties de l’adolescence, mais aussi quelques femmes d’âge mûr et enfin quelques rares hommes (qui, selon le petit employeur, « ne travaillent pas aussi sérieusement »). Tous se retrouvent sous les figuiers pour un ramassage dont le rituel et les techniques semblent immuables : il s’agit surtout de ramasser les fruits suffisamment mûrs, en évitant soigneusement de casser les branches.
Tandis que les heures de la journée s’égrènent, la récolte est l’occasion de discussion entre filles, de retrouvailles, de flirts… Voilées ou non, elles se confient, se racontent et l’on découvre peu à peu les histoires d’amours plus ou moins contrariées des unes et des autres. Et, à travers elles, les blocages encore bien présents dans la société tunisienne.
À travers cette galerie de portraits, servie par des comédiennes non professionnelles adorablement bluffantes ainsi que par une mise en scène dynamique qui circule de manière quasi chorégraphique entre les arbres et les groupes, Erige Sehiri décrit magnifiquement la complexité des rapports hommes-femmes, et le poids encore lourd du patriarcat. Tout cela dans cet espace unique qui ouvre vers le ciel, mais qui enferme tout autant sous ses branches la communauté des travailleuses et des travailleurs.
Les relations humaines sont une source infinie de récits et l'art du conteur d'histoire qu'est la.le cinéaste consiste à saisir les situations opportunes pour libérer du récit. C'est à partir d'un regard anthropologique d'une grande perspicacité qui avait fait toute la force de son premier long métrage La Voie normale dans sa capacité autour d'un train à réaliser le portrait de tout un pays, qu'Erige Sehiri dévoile sa force narratrice. Après le huis clos en mouvement de son documentaire, c'est à présent le huis clos à ciel ouvert qu'elle met en scène en s'intéressant notamment à l'espace de la sororité qui se développe à l'ombre des feuilles de figuier, après avoir largement interrogé l'espace de travail essentiellement masculin dans La Voie normale.
Le film reprend les contraintes créatrices du théâtre classique de Corneille avec ses unités de temps, de lieu et d'action avec cette récolte de figues au cours d'une journée dans une même plantation. Cette concentration du regard permet dès lors de saisir autour de ce microcosme humain la société tunisienne qui se devine en hors champs autour de problématiques économiques et relationnelles qui se développent dans chaque échange. Erige Sehiri démontre qu'au cœur de ce temps le plus souvent caché au cinéma alors qu'il occupe la majeure partie de la vie des individus, le temps du travail, des enjeux essentiels de récits sont en cours. L'affirmation de soi comme la lutte pour le respect de son intégrité est un enjeu de tout moment et la force qui anime les jeunes protagonistes au centre de l'intrigue dans ce film choral est d'une fraîcheur enthousiasmante pour saisir la vie réelle dans toute son apparente spontanéité
Erige Sehiri réussit une magnifique synthèse du cinéma et du théâtre dans son sens mesuré de la tragédie, comme de la fiction et du documentaire, dans une danse permanente qui se joue entre l'individu et sa construction sociale. Un film d'une générosité aussi nourrissant qu'un figuier aux branches fragiles mais qui est capable d'offrir des fruits sur plus d'un mois. Telle est la force de ce cinéma d'Erige Sehiri dans son enracinement mouvant au réel contemporain.
Fiche technique
Sous les figues
Taht el Karmouss
d'Erige Sehiri
Fiction
92 minutes. Tunisie, France, Suisse, Allemagne, 2022.
Couleur
Langue originale : arabe
Avec : Ameni Fdhili (Sana), Fide Fdhili (Fidé), Feten Fdhili (Melek), Samar Sifi (Mariem), Leila Ohebi (Leila), Hneya Ben Elhedi Sbahi (Hneya), Gaith Mendassi (Ghaith), Abdelhak Mrabti (Abdou), Fedi Ben Achour (Saber), Firas Amri (Firas)
Scénario : Erige Sehiri, Ghalya Lacroix, Peggy Hamann
Images : Frida Marzouk
Montage : Ghalya Lacroix, Hafedh Laaridhi, Melek Kammoun
Musique : Amine Bouhafa
Costumes : Nabila Cherif
Production : Henia Production (Tunisie), Maneki Films (France), Akka Films (Suisse), In Good Company (Allemagne)
Productrices : Erige Sehiri, Didar Domehri
Coproductrices : Palmyre Badinier, Philippe Coeytaux, Nicolas Wadimoff, Roshanak Behesht Nedjad
Distributeur (France) : Jour2Fête

La réalisation

ERIGE SEHIRI
Erige Sehiri est une réalisatrice et productrice franco-tunisienne. Avec sa société de production, Henia, elle développe des documentaires d’auteur, récompensés notamment à Visions du Réel, l’IDFA, Cinémed...
En 2018, son premier long métrage documentaire, LA VOIE NORMALE, est resté à l’affiche durant six semaines dans les cinémas tunisiens.
En 2021, elle écrit, tourne et produit son premier long métrage de fiction, SOUS LES FIGUES, et remporte plusieurs prix de post-production à la Mostra de Venise (Final Cut in Venice).
Elle est ensuite sélectionnée pour la 54e Quinzaine des Réalisateurs à Cannes 2022.
2022 Sous les figues
2018 La Voie normale
2021 Le Facebook de mon père (cm)

Les interviews

A Ecouter
Propos recueillis à Cannes par Benoit Basirico
SOUS LES FIGUES de Erige Sehiri
Quinzaine des Réalisateurs
Musique originale : Amine Bouhafa
Amine Bouhafa signe la musique du premier film tunisien de Erige Sehiri sur des femmes qui travaillent à la récolte des figues et qui parlent de leur désir, le temps d'une journée sous les arbres. Au milieu des sons de feuilles qui bruissent et des oiseaux, la partition épurée intègre la harpe pour la dimension bucolique, jouant la parenthèses enchantée lors des instants de repos, intervenant lors des moments de déplacements, jamais pendant les dialogues.
Césarisé à seulement 29 ans en 2014, Amine Bouhafa est un des compositeurs de musique de film les plus prolifiques de sa génération. Il signe la musique du très épuré "Sous les figues", de Erige Sehiri en salles le 7 décembre, et de la série de l'année "Le Monde de demain".
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Avec Jacky Durand Journaliste culinaire à Libération et chroniqueur le samedi sur les Matins de France Culture
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